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Je n’aime pas les maisons neuves :
Leur visage est indifférent ;
Les anciennes ont l’air de veuves
Qui se souviennent en pleurant.
Les lézardes de leur vieux plâtre
Semblent les rides d’un vieillard ;
Leurs vitres au reflet verdâtre
Ont comme un triste et bon regard !
Leurs portes sont hospitalières,
Car ces barrières ont vieilli ;
Leurs murailles sont familières à force d’avoir accueilli. Les clés s'y rouillent aux serrures,
Car les cœurs n’ont plus de secrets ;
Le temps y ternit les dorures,
Mais fait ressembler les portraits.
Des voix chères dorment en elles,
Et dans les rideaux des grands lits
Un souffle d’âmes paternelles
Remue encor les anciens plis.
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L’humanité des vielles maisons :
(Faire introduction… style, auteur, thème, genre)
René Armand François Prudhomme, dit Sully Prudhomme, est né à Paris en mars 1839 et est mort en septembre 1907.
Le poème « Les vielles maisons » a été composé en 1869. Il est écrit en ennéasyllabe (Neuf syllabes par ver) avec des rimes croisées (ABAB).
1- :
En plus de celui des maisons, deux champs lexicaux majeurs ressortent de ce poème : la vieillesse et l’hospitalité.
En effet l’auteur utilise les mots suivants : * pour le champ lexical de la vieillesse : anciennes (ligne..), vieux, vieillard, rides, anciens, temps, rouillent, ternit. * pour le champ lexical de l’hospitalité : hospitalières, familières, accueilli.
Avec la conscience du temps qui passe, l’auteur rend très chaleureux les effets temps sur les vieilles maisons. Avec l’âge les maisons « s’adoucissent » et sont donc plus accueillantes.
2- :
L’auteur fait le rapprochement entre l’architecture des maisons et le corps humain. Il utilise pour cela les comparaisons suivantes : * « Je n’aime pas les maisons neuves : Leur visage est indifférent » * « Les lézardes de leur vieux plâtre Semblent les rides d’un