aide genie de rimbaud
Le mot de la fin ?
Le poème final donne des indications sur ce que Rimbaud a voulu faire de la poésie. A l’image du premier poème « Déluge » qui présentait l’écriture poétique renouvelée dans le recueil, ce dernier poème interroge le sens du travail du poète. Rimbaud a cessé d’écrire après ce recueil, il avait vingt-et-un an. Pour reprendre le titre du poème, nous pouvons nous interroger sur la révolte et le génie du poète liés à la « crise » de l’adolescence. On voit dans ses premiers poèmes une soif d’absolu, une jeunesse, une intransigeance. Mais arrivé à l’âge d’homme (21 ans), il se tait. Lorsqu’il renvoie le génie, Rimbaud fait preuve d’une maturité poétique.
Rimbaud a été un révolutionnaire en poésie. Influencé par Baudelaire (poème en prose), il renouvelle pourtant la poésie dans les formules, les images choisies. Pour André Breton, il est le précurseur du surréalisme. Rimbaud veut rompre avec « la vieillerie poétique » (« Lettre du voyant ») et juge les poètes par ce critère : dans quelle mesure ont-ils été voyants ? Le poète doit chercher le nouveau et arriver à l’inconnu (« Je est un autre », Rimbaud). Rimbaud voudrait recréer le monde (rivalité avec Dieu).
Dans le recueil, on note une fusion entre le réel et l’imaginaire (voir les trois poèmes étudiés), les sensations se mélangent, les objets et les impressions se combinent pour donner une sorte de vertige. On peut parler d’illuminations au sens d’hallucinations (qui peuvent faire penser à l’ivresse du poète). L’écriture poétique souhaite toucher tous les sens (sonorités, anaphores, métaphores, associations étranges).
Pour l’explication des textes, nous pouvons retenir que Rimbaud peut se contredire d’un poème à l’autre. Il ne faut donc pas chercher un sens univoque. « J’ai seul la clef de cette