Aiide a la philo
Une oeuvre d'art, à savoir un ensemble organisé de signes et de matériaux mis en forme par un esprit créateur, ensemble dont la beauté nous procure une satisfaction généralement désintéressée, constitue-t-elle un moyen pour atteindre une fin, une réalité dont l'emploi est avantageux ? Si l'art vise à l'utilité, s'il procure l'utile, n'est-ce pas parce qu'il répond à une fonction précise ? L'oeuvre d'art ne se distingue-t-elle pas de la technique ? Vise-t-elle donc essentiellement l'adapté et le fonctionnel ? Comment une satisfaction désintéressée peut-elle être en liaison avec l'utile ? Le problème essentiel est le suivant : faut-il rapprocher l'oeuvre d'art et les produits de la technique, dont l'essence est utilitaire, puisqu'elle désigne une application de connaissances à la production de biens matériels ?
A. L'oeuvre d'art est utile - art et technique - fonction pratique de l'art - le beau est ce qui est utile
B. L'oeuvre d'art est inutile - l'art doit être désintéressé - l'oeuvre d'art doit satisfaire le goût
C. L'oeuvre d'art contribue au bonheur de l'homme par son caractère désintéressé - désintéressement et bonheur - le beau, le bien et l'utile
A quoi peut bien servir l'art ? A embellir nos salon ? A nous divertir ? A gagner de l'argent ? La question est depuis longtemps au cœur des réflexions sur l'art. Celle-ci est vaste et ardue car l'art et protéiforme et s'est transformé à travers les siècles. Les mots qui composent cette question nécessitent eux-même un éclaircissement. Tout d'abord "inutile" indique que quelqu'un peut tirer de son opposé « utile », en parlant de l'Art, un bénéfice