Aimer, c'est ne rien penser à autre chose.
Le rationnel ne s’accommode pas du passionnel. Les deux termes sont disjoints. L’amour de la science et de la sagesse, intitulé philosophie, devrait laisser le champ libre à la penser. Pour bien penser, il faudrait ne rien désirer d’autre que penser, un désir exclusif et constant. Pour bien penser, il faudrait pouvoir s’abstraire de tout ce qui pourrait accaparer de l’attention et du temps.Le principe qui dit que l'amour fait faire des choses parfois irrationnelles est connu de tous, un homme amoureux céderait aux caprices de celle qu'il aime, comme le fit Don Guritan pour la reine dans la pièce de théâtre "Ruy Blas" de V.Hugo. Ou bien, un homme gourmand de sucre deviendrait …afficher plus de contenu…
L’etre amoureux a tendance à idéaliser l'être aimé. Stendhal lui parlait de cristallisation. L'amour pour quelqu'un développe en nous une forme d'autisme. On se trouve dans une sorte de bulle imaginaire ou l'opinion des autres ne nous atteint pas. On perd notre capacité de raisonnement puisqu'on est subjugué par notre amour. On se construit un rêve, avec la personne qu'on aime, dans lequel on se plait et dans lequel on aimerait rester. Cet autisme nous empêche donc de raisonner convenablement car sur ce principe on ne voit que ce que l'on veut voir. Donc de ce point de vue effectivement, on pourrait penser qu’il vaut mieux ne pas aimer pour bien