Aimé césaire
Aimé Césaire est né le 26 Juin 1913 au sein d’une famille nombreuse et pauvre à Basse Pointe, petite commune du nord-est de la Martinique, au bord de l’Océan Atlantique. Son grand-père est le premier Noir enseignant en Martinique, sa grand-mère, de façon tout à fait inhabituelle pour une femme de sa génération, sait lire et écrire et apprend très tôt à ses petits-enfants la lecture et l’écriture. Fernand, le père, est petit fonctionnaire. Éléonore, la mère, est couturière. A 18 ans, Aimé Césaire, élève brillant du Lycée Schœlcher de Fort-de-France, quitte la Martinique en tant que boursier du gouvernement français. Il entre au Lycée le Grand, à Paris où il rencontre le sénégalais Léopold Sédar Senghor avec qui il noue une amitié. Au contact des jeunes africains étudiant à Paris, Césaire et son ami Léon Gontran Damas, découvrent progressivement la composante africaine de leur identité à mesure qu’émerge chez eux une conscience claire de la situation coloniale vécue dans leur pays d’origine, Damas évoquera donc dans ses œuvres la Guyane et Césaire, la Martinique. En septembre 1934, Césaire fonde, avec ses amis africains et antillais (parmi lesquels Léon Gontran Damas, les Sénégalais Léopold Sédar Senghor et Birago Diop), le journal L'Étudiant noir. C’est dans les pages de cette revue que s’ébauche le concept de « Négritude » mais le mot lui-même n’apparaît pour la première fois que dans le Cahier d’un retour au pays natal. Ce concept, forgé par Aimé Césaire en réaction à l’oppression culturelle du système colonial, vise à rejeter d’une part le projet d’assimilation culturelle et d’autre part, la dévalorisation du fonds africain. Autrement dit La négritude, est une notion centrale pour interroger l'identité noire. Conçue de manière négative comme rejet du colonialisme ou de manière positive comme ensemble des valeurs africaines, la négritude marque une prise de conscience identitaire. Césaire a