1) Cet extrait est tiré de la déclaration d’Aimé Césaire du 27 janvier 1956 lors d’un meeting à Paris sous l’égide « du Comité d’action des intellectuels contre la poursuite de la guerre en Afrique du Nord ». Cette intervention, publiée dans les Temps Modernes en 1956, dénonce le caractère colonialiste de la guerre d’Algérie et se faisant réaffirme l’importance de la conférence de Bandoeng de 1955 comme marqueur du refus du régime colonial.Aimé Césaire né le 26 Juin 1913 à Basse-Pointe est un poète et homme politique français martiniquais. Il est l'un des fondateurs du mouvement littéraire de la Négritude et un anticolonialiste résolu. Il est mort le 15 Janvier 2007 à Fort-de-France. Rappelons que l'année 1956 est située dans un contexte international difficile dû à une guerre froide encore assez intense et, a été vécue très différemment selon les pays. Cette année-là, on retrouve les dirigeants des «quatre grands» qui étaient alors : Eisenhower : président républicain des Etats-Unis, Kroutchev : secrétaire général du PCUS, Coty : Président français et Eden : premier ministre travailliste de Grande-Bretagne. À cette guerre froide, nous pouvons liés le conflit colonial indochinois qui a opposé la France au Viet Minh s'étant terminé deux ans plus tôt. La France entre alors dans un nouveau conflit qui est la Guerre d'Algérie qui à amené les pays réunis à Bandoeng en 1955 à condamner et à soutenir l'indépendance de l'Algérie.
2) Les peuples qui ont déjà manifestés ce refus et obtenu leur indépendance en 1956 sont des peuples d'Asie comme l'Inde ou le Pakistan en 1947, le Vietnam et l'Indonésie qui proclame son indépendance le 17 Août 1945 mais seulement en 1949 par son ancien colonisateur, les Pays-Bas. Les principales raisons de ce refus sont que les peuples colonisés refusent la domination européenne qui est celle de pays qui n'ont pas respecté « leur vocation de l'universel » et qui, au contraire, ont imposé « une hiérarchisation des races et l'oppression des