Al bakri
Al Bakri, source arabe très importante sur l’histoire de l’Afrique, est en fait un des plus grands spécialistes en géographie de l’Occident musulman. Ce dernier est né à Cordoue en Espagne, en l’an 1040[1]. Il y travaille pendant plusieurs années dans le domaine de l’administration et y meurt à la fin du XIe siècle, soit en 1094[2]. Le texte « La ville de Ghana », présenté dans le Recueil des sources arabes concernant l’Afrique occidentale du VIIIe au XVIe siècle[3], est tiré de son manuscrit original Des voies et des Royaumes [Kitab al Masalik w’al-Mamâlik][4]. Celui-ci est traduit en français sept siècles après sa date de rédaction, soit en 1859, par M.G. de Slane. Cet extrait présente la ville de Ghana comme étant divisée en deux villes : d’une part, celle des musulmans, soit les habitants de classes neutres, et d’une autre part, celle de la cour royale où vit le roi : Ghaba, ayant comme symbole le bois. Sur le plan esthétique, celle-ci est marquée par une grande différentiation entre les gens du peuple et la royauté. Également, l’organisation de la cour se fait valoir lors de l’audience, célébration donnée par le roi, permettant de rétablir les iniquités. Cette figure magistrale est honorée de diverses manières lors de cet événement, notamment par de majestueuses salutations. De plus, les traditions mortuaires de la religion paganisme louangent le décès des rois. À cette époque, les échanges commerciaux sont basés sur l’importation et l’exportation d’or, qui a une très grande valeur, plus particulièrement les pépites d’or.
Bibliographie
Ki Zerbo, J. 1978. « Histoire de l’Afrique », Hatier, p.14.
M. Cuoq, Joseph. 1975. « La ville de Ghana » In Recueil des sources arabes concernant l’Afrique occidentale du VIIIe au XVIe siècle.
« Al-Bakri, “Description de Ghana”, extrait du “Livre des itinéraires et des royaumes” : analyse». 2011. In Oodoc. En ligne.
< http://www.oodoc.com/58679-description-ghana-al-bakri-analyse.php