Al manzur

7719 mots 31 pages
Jeunesse

Mosquée de Cordoue transformée aujourd'hui en cathédrale où Almanzor étudie le fiqh et le hadith Muhammad ibn Abî'Amir est le fils d'Abd-Allah, issu d'une riche famille yéménite de cadis et de juristes, les Banû Ma'âfir ; sa mère Borayha issue d'une famille berbère[réf. nécessaire]. Un de ses ancêtres, Abd al-Malik, a participé en 711 à la conquête de l'Hispanie wisigothe sous les ordres de Tariq ibn Ziyad et obtenu une terre en Andalousie, près d'Algésiras dans le village de Torash. C'est sur cette même terre que naît Almanzor trois siècles plus tard La date de sa naissance n'est pas connue avec précision, cependant sa mort en 1002, selon Ibn Idhârî à l'âge de soixante-cinq ans, permet d'en déduire qu'il naît vers 937/938. Cette date confirme de peu les écrits d'al-Abbâr qui donnent 939/940 pour année de naissance, date d'autant plus marquante qu'elle correspond à la défaite de Simancas. L'enfance d'Almanzor est tout aussi méconnue. Son père meurt à Tripoli au cours de son pèlerinage à la Mecque. Très jeune, il quitte sa famille pour suivre des cours de magistrature à Cordoue, à l'époque un des centres d'études les plus prestigieux du monde musulman. Studieux, il y acquiert de solides connaissances juridiques sous les cours d'éminents enseignants dont certains, invités par la calife Al-Hakam proviennent même de Baghdad comme Abu Bakr ibn Mu'âwiya Al-Qurayshî, un traditionaliste reconnu . Très tôt, il fait preuve d’ambition, annonçant par exemple un soir à ses amis qu'un jour il deviendra gouverneur du pays. Chacun des présents, se prenant au jeu, lui annonce la fonction qu’il souhaiterait occuper ; une fois arrivé au pouvoir, il attribue les charges ainsi demandées. Il débute comme écrivain public, poste qu'il occupe jusqu'en 967 où il devient aide-greffier au prétoire du cadi en chef de la capitale. Apprécié pour ses qualités, il est rapidement transféré aux ordres du vizir Al-Mushafî, un vieil homme originaire d'une famille modeste de Valence qui a

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