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Alain. Etiquettes
Qui ne s’abandonne à la tentation de « classer » les hommes, à apposer sur les individus une « étiquette » résumant leur être? On aime « cataloguer » autrui, le mettre dans une « case », pour des raisons à la fois psychologiques, intellectuelles, et pratiques. Lorsque nous sommes saisis par le comportement d’une personne et que nous n’en comprenons pas les ressorts profonds, nous éprouvons …afficher plus de contenu…
Même si la conjonction « car » introduit la suite, on ne peut dire qu'Alain nous apporte explicitement la raison de sa méthode. En effet, le philosophe se contente simplement de dire qu’ « il importe » de connaître d'autres caractéristiques de « notre avare ». Cette appellation presque affectueuse établit avec le lecteur une complicité qui l'incite à s' impliquer davantage dans cette leçon du philosophe. Alain nous propose donc une succession d'autres caractéristiques présentées par paire d'oppositions, dont on devine qu'elles ne sont qu'un échantillon d'un grand nombre possible. Que suggère Alain, puisque son propos n'est pas encore explicite ? Dans un premier temps, …afficher plus de contenu…
Nous cherchons habituellement à nous faire une idée d'un homme, c'est-à-dire à énoncer les qualités que nous lui attribuons. Cette idée est donc le résultat de notre jugement. Or, l'idée n'est plus ici ce résultat, mais le moyen d'une observation. Il s'agirait donc d'utiliser nos idées comme autant de questions que nous poserons à l’être d'un homme, ou dirions-nous plus conformément à la métaphore scientifique du texte, comme autant d'hypothèses, d’outils que l’on doit enfoncer dans le réel pour le faire parler, en révéler les aspects cachés. Le but est donc d’abord d'observer à partir d'une multitude possible d'idées. Le problème est alors de savoir quelle idée utilisée, et comment les choisir. À cet instant, Alain ne le précise pas, et l'on comprend qu'il ne veut poser aucune limite et qu'il en faut un maximum. L'objectif note Alain, est