Alain boquet
Structure: -> sonnet (forme classique) mais absence de rimes, beaucoup d'enjambements, pas de régularité dans les vers, pas de majuscules. Beaucoup de points d'interrogation et de virgules.
-> composé de 5 questions qui commencent par un verbe à l'infinitif. infinitif->virgule-> 2° proposition: est-ce (sauf dernière). Parallèle entre l'acte d'écriture et une action, puis interrogation, est-ce équivalent?
Les débuts de phrase:
->"ecrire son poème" -> neutre
->"aligner quelques mots ... gramme d'azur" ->référence au ciel, à l'infini. Le poète ne s'interesse pas à la réalité mais plus à ce qui est impalpable, il essaye d'exprimer l'idéal, tout ce qui échappe à une réalité.
->"traiter sa fable ... la rivière" -> (allusion à La Fontaine?) la libellule suggère la liberté. Ecrire un poème léger est-il synonyme d'oublier la misére du monde?
->"remplacer le vrai printemps ... un peu de feu" -> côté imaginaire des toucans ("invisibles"), feu= plein de couelurs de l'oiseau -> inventer un monde imaginaire, merveilleux, à l'aide du rêve.
-> aimer une voyelle blanche comme on aime sa fille" -> coupure ultime avec le réel
=> gradation du sens: on se coupe de plus en plus du réel. Rapport particulier au langage
Les différents équivalents proposés:
->"est-ce une trahison ... yeux" -> lâcheté
->"est-ce dresser un paravent ... l'écume noire" -> se couper des autres hommes, évocation d'un monde plein de remous et de peurs dont il veut se couper à partir de là formes beaucoup moins poétiques
->"est-ce oublier le pain qui manque à l'homme"
->"est-ce insulter notre nature"
->"est-ce être dédaigneux ... saccage"
Evocation de problèmes graves, fortement négatif.
Le poème incite à répondre NON à toutes ces questions (titre: "défense")
-> être poète n'est pas se désinteresser du monde, être lâche, ni manquer de générosité
-> accusations inadmissibles: