Albert camus - l'etranger (la plaidoirie de l'avocat)
« L’Etranger »
La plaidoirie de l’avocat
Problématique :
Comment à travers son personnage de Meursault, Camus montre-t-il l'absurdité de la condition humaine ?
Plan :
I - La satire sociale
II - Meursault étranger à son propre procès
III - L'émotion et le lyrisme
Lecture analytique :
La plaidoirie de son avocat précède celle du procureur, qui a eu lieu le matin. La première phrase du chapitre suggère déjà une mise à distance, du fait que d'autres parlent de lui. Pour Meursault, les deux plaidoiries ne sont pas très différentes, les deux plaidoiries sont proches mais sont tranchées par l'avis du procureur, l'avocat général. On a l'impression qu'il se sent étranger à son procès (« taisez-vous ... je n'avais rien à dire »). Le procureur reconstitue toute la première partie du roman et tente de démontrer que Meursault a prémédité ce crime et qu'il a tué en pleine connaissance de cause, son attitude envers sa mère prend le pas sur le crime lui-même : Meursault est un monstre moral qui représente un danger pour la société. Le procureur assimile son crime à celui du parricide jugé le lendemain, et il s'enhardit à avancer qu'on peut juger Meursault coupable de ce même crime. Fort de sa démonstration, il demande la tête de Meursault. Le président demande à l'accusé s'il a quelque chose à dire, et, pour la première fois, Meursault demande la parole, parce qu'il a « envie de parler ». Il dit qu'il n'a pas eu l'intention de tuer l'Arabe, et, conscient du ridicule de son affirmation, que c'est à cause du soleil sans mentionner que c'était quelque chose qui le dépasse : des rires se font entendre dans la salle. Nous somme à même de nous demander comment à travers son personnage de Meursault, Camus montre-t-il l'absurdité de la condition humaine ? Nous verrons en quoi cet extrait constitue une parodie de justice, puis nous analyserons pourquoi Meursault semble étranger à son propre procès et enfin l'émotion implicite qui rejaillit de ce