Albert camus, l'etranger

6712 mots 27 pages
Introduction

L’Étranger, publié, en 1942 retrace, comme le Procès [1] (1925) de Franz Kafka – qui l’a vraisemblablement inspiré -, l’histoire d’un homme qui se retrouve jugé et condamné par la société. Le personnage principal n’est autre qu’un « homme ordinaire » (comme le chanterait Robert Charlebois) montré à travers ses sensations physiques plutôt que mû par ses sentiments ou ses idées. Le récit est, par ailleurs, rédigé au passé composé et pratique le mélange des tons ; on y trouve, malgré la gravité du propos, un humour, certes sous-jacent, mais toujours présent. A travers le roman se déploie une triple intention chez l’auteur : proposer le portrait d’un personnage dont le nom « l’Etranger » insiste sur son côté énigmatique, et dont les événements qui le concernent mettent en exergue une vie sentie comme une sorte de passe-temps à la recherche des plaisirs naturels instinctifs ; et, en contrepoint, dresser le tableau foncièrement pessimiste de la condition humaine.

2. Analyse

2.1. Structure

L’Étranger est composé comme un diptyque aux deux volets presque semblables du point de vue formel. En effet, une première partie (83 pages dans l’édition du Livre de poche), faite de six chapitres, retrace la vie quotidienne de Meursault, une fois qu’il a appris le décès de sa mère, jusqu’au meurtre qu’il commet sur une plage. Une seconde partie (87 pages) constituée de cinq chapitres est mise en parallèle, qui décrit sa vie en prison et les phases de son procès jusqu’à sa condamnation à la peine capitale. Formellement, tant par le nombre de pages que par le nombre de chapitres, les deux parties suggèrent la symétrie.
Pourtant, ces deux « moments » de la vie du personnage, sont présentés sous la forme du contraste, dans la mesure où la seconde moitié du livre consiste à porter un jugement sur les événements qui se sont déroulés dans la première moitié.
A la fois symétriques et dissemblables, les deux parties du récit sont toutefois soudées et unifiées par le

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