Albert camus
Un enfant pauvre Né en Algérie, à Mondovi, en 1913, Camus est le fils d’un ouvrier mort à 28 ans à la bataille de la Marne (1914). Sa mère, Catherine Sintès, d’origine espagnole, émigre à Alger et s’installe dans un quartier populaire (Belcourt). Elle fait des ménages pour élever ses deux fils. Elle est à demi-sourde et analphabète. C’est l’instituteur de Camus qui remarque les qualités intellectuelles de l’enfant : il le fait travailler bénévolement après les heures de classe et le prépare à entrer au lycée d’Alger (sera boursier). Lors de la remise du prix Nobel (1957) => discours dédié à cet instituteur.
Les années de formation Camus est un adolescent heureux de vivre, passionné (mer, soleil, nage, football, théâtre). Il est aussi épris de justice. Il a cependant des soucis de santé (tuberculose) qui lui fermeront quelques portes (professorat, agrégation) En 1936 => licence de philosophie.
Un journaliste engagé Son activité journalistique en fait un auteur très engagé dans les problèmes de son temps :
- il prend des positions qui font scandale contre l’oppression coloniale, contre la tutelle qui maintient dans l’asservissement le peuple musulman (reportage en Kabylie).
- Il s’engage dans la Résistance dès 1941 avec Combat (journal clandestin) et dénoncera, la paix revenue, la sauvagerie de la justice d’après guerre (à l’encontre des ex-collaborateurs), les massacres de Sétif (1945) : « nous faisons dans ces cas là ce que nous avons reproché aux allemands de faire »
a toujours fait entendre sa voix et pris position dans l’Histoire, a inlassablement lutté pour la justice et la défense de la dignité humaine. => un humaniste.
Son oeuvre
- 1942 : publication de L’Etranger et Le mythe de Sisyphe, et naissance d’un grand écrivain.
- Une production riche et variée : des récits (La peste, La chute, L’Etranger), des essais (L’homme révolté, Le mythe de Sisyphe, Réflexion sur la guillotine), des chroniques, des nouvelles, des