Albert einstein ; la relativité
(La Planète Raison/Début du troisième millénaire/La Raison et la Logique mises à mal II / Einstein et la Relativité) L'utilisation outrancière de cette image montrant Einstein à l'âge de soixante-douze ans en train de tirer la langue au photographe montre le succès de cette image, conséquence d'une étroitesse d'esprit qui réduit le plus grand savant du siècle dernier à un seul aspect d'infantilité et de non-conformisme, et qui associe le géni de l'intelligence au caractère rebelle. En arrière-plan, l'idée d'infantilité contient --à mon sens-- celle d'un monde émotionnel libéré et opposé au vieux monde contraignant de la sagesse et de la raison. Si l'on voulait réellement chercher à connaître le personnage -- l'intention étant bien entendue de tirer parti de cette connaissance --, il serait judicieux de s'attacher aux choses réellement importantes plutôt que s'appesantir sur cet aspect instantané et provoqué (probablement par le photographe) du vieil homme à un moment donné.
Par exemple et quant à l'enfance du savant, à la lecture d'un certain nombre de biographies (2) il ressort qu'Albert Einstein était un enfant rêveur et solitaire. Il n'aimait pas jouer avec les autres enfants (3). Au collège il fut perçu par ses professeurs comme un élève moyen; il était lent, n'émettait aucun jugement rapide et prenait le temps de réfléchir. Également il acquit un certain nombre de connaissances en travaillant seul. Il était curieux, avide de comprendre et obstiné dans la recherche des réponses aux questions posées. Une anecdote significative ; vers l'âge de quatre ou cinq ans il fut profondément marqué par la vue d'une boussole que lui montra son père : Le mouvement déterminé de l'aiguille sans cause apparente lui " laissa une impression profond et durable ", le sentiment qu' " il devait donc y avoir derrière les choses quelque chose de profondément caché " (Michel Paty, " Einstein ") (4).
Tout cela nous apprend des choses réellement