Alchimie de la douleur baudelaire
[1] Si on parle d’alchimie pour la poésie de Baudelaire, c’est justement parce qu’avec son écriture poétique, l’auteur cherche à transformer le monde grâce à un regard nouveau. L’alchimie c’est la volonté de transformer les métaux en or. [2] A travers son recueil Les fleurs du mal, Baudelaire expose sa lente descente aux enfers tout en explorant un monde tiraillé entre des visions très partagées, notamment dans la section « Spleen et Idéal ». Il pose des questions …afficher plus de contenu…
Midas est le roi qui transforme tout ce qu’il touche en or mais cela causera sa mort = Midas est déjà une figure paradoxale et antithétique de l’alchimie, à la fois merveilleuse et destructrice, Pour Baudelaire, la poésie est une alchimie (dans un autre poème « tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or ») mais ici, l’or =/= l’idéal mais au contraire au spleen avec l’adjectif « triste ».
Comme Midas, poète souffre paradoxalement de son don et nous verrons pourquoi dans les deux tercets. Poème énigmatique avec références obscures et antiques montre le goût du mystère = poésie symboliste. Troisième …afficher plus de contenu…
11 & 12 montre la progression du poème et la modernité poétique de l’auteur mais modernité comme souffrance car Ici, le ciel =/= idéal mais = spleen.
Verbe « découvre » montre avec polysémie ID de trouver mais aussi ID de retirer le drap qui recouvre le mort.
Cadavre rappelle le goût de Baudelaire pour le morbide comme dans son poème « une charogne ».
Oxymore avec « cadavre cher » et effet comique et humour noir.
Verticalité paradoxale car ciel = lieu où les cadavres sont enterrés = perversion des valeurs. Aussi, ciel
= mer « celestes rivages ». métaphore du poème comme un bâtiment construit par le poète = poète seulement capable de construire des tombes et nouvelle référence antique. (image du « sarcophage