Alcool
Extrait de « la maladie alcoolique » Dr P.Guibé
COMMENT APPREHENDER LE PATIENT ?
1- A-T-IL UN PROBLEME D'ALCOOL ?
· Lorsque le patient consulte pour ce motif, il faut penser que d'autres problèmes peuvent être présents.
· S'il vient pour une autre raison, il faut savoir y penser devant des troubles du comportement (agressivité, difficultés relationnelles, conjugales ou familiales), des problèmes professionnels (inefficacité, licenciement), des accidents, des complications médicales.
· Parfois c'est l'entourage qui fait la demande et il va falloir apprécier la réalité du problème et savoir " qui demande quoi ?"
L'entretien.
On précisera les quantités d'alcool ingérées, le rythme et le type de consommation (en groupe, aux repas, au café, en solitaire) en sachant qu'arracher des "aveux" au malade est souvent traumatisant et de peu d'intérêt médical, l'important étant, non pas la quantité absolue ingérée, mais ce que le sujet est capable ou non de supporter et surtout sa relation avec le produit.
L'examen clinique.
- existence d'un état d'ivresse.
- recherche de signes d'imprégnation : la grille de Le Go permet de codifier ceux-ci en cotant de 1 à 5 selon l'intensité des troubles : De signes d’aspect : Etat du visage, des conjonctives, de la langue. De tremblements : bouche, langue, extrémités.
Le total permet d'établir un score de 0 à 30 auquel on ajoute la notion de complications nerveuses, de troubles digestifs ou moteurs cotés de * à ***, la taille , la consistance du foie, le poids et la tension, cette grille est également un bon élément de surveillance.
Le bilan biologique.
Il permet souvent de préciser la situation et de fournir des arguments objectifs qui sont utiles pour aborder un problème de consommation d' alcool avec le malade. Ce bilan consiste en :
-une alcoolémie en cas d'intoxication aiguë : rappelons que l'alcoolémie maximum tolérée au volant est de 0.50 g par