ALCOOLS
Zone, extrait du recueil Alcools (1913) de Guillaume Apollinaire

Introduction :
L’extrait est constitué des 41 derniers vers du poème qui ouvre le recueil. poème-bilan sur le plan autobiographique et artistique. Il est placé en tête de l’œuvre comme pour annoncer le parcours dont elle porte la trace (cf. : les deux premiers vers : « A la fin tu es las de ce monde ancien/ Bergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin).
Cet extrait est marqué par le thème de l’errance comme dans tout le poème.
Cette errance est à la fois une fuite et une quête.
Cet extrait a aussi un aspect cyclique. (Répétition de matin au vers 1 et au vers 30 (144))

I) L’errance dans l’espace et dans le temps : 1) Les repères spatiaux
- Lieux traversés par le poète au cours de l’errance qui le reconduit vers « Auteuil » : gare st Lazare, Bar, Grand restaurant, Rue, domicile
- Lieux évoqués par le souvenir ou la rêverie : voyage : v1 : « tu as fait de douloureux et de joyeux voyages » lieux de vies des immigrants : v15 : « quelques-uns de ces immigrants restent ici et se logent »
L’auteur a un manque de repère, il veut voyager ( Argentine , Europe de l’est , Jersey ) 2) Les repères temporels
- Les temps verbaux : présent d’énonciation & passé composé → instabilité
- Les repères liés au présent de l’énonciation : temps de référence, suivre le poème et les différentes étapes.
- Les allusions au passé : Voyages, expériences amoureuse (V3)
Bilan : Idées de mouvement et d’errance sans destination.
II) L’errance dans la quête de soi et du monde : 1) Les effets liés à l’énonciation :
Alternance je/tu y compris dans le même vers + vous (v13) et nos rêve (v14) : effet d’instabilité
Difficulté a prendre conscience de soi-même → lecteur est déstabilisé par ces angles de vue contradictoire. (cf. : Cubisme) 2) Le monde moderne vu à la fois comme un exutoire et comme un reflet :
- Perception sensorielles liées aux réalités environnantes (libération