Alex khan medecine régéneratrice
De la biologie à l’éthique (1)
Cellules souches et médecine régénératrice
Axel Kahn
> La thérapie cellulaire au service d’une médecine régénératrice trouvera certainement une place croissante dans la médecine des décennies prochaines. Elle profitera des progrès considérables réalisés ces dernières années dans le domaine de la biologie des cellules souches et pÂrogénitrices, qu’elles soient isolées d’embryons au stade blastocyste ou de tissus différenciés, adultes ou fœtaux. Chacun de ces matériels cellulaires présente des avantages et des inconvénients de principe, si bien qu’il semble raisonnable de développer parallèlement la recherche dans les deux directions. Quant à l’isolement des cellules souches embryonnaires à partir des blastocystes résultant d’un transfert de noyaux somatiques dans des ovules énucléés (aussi désigné sous le nom de «clonage thérapeutique»), il n’est pas encore maîtrisé chez l’homme. De plus,la stratégie apparaît à l’examen peu réaliste en médecine humaine, et continue de soulever de difficiles problèmes éthiques. <
Institut Cochin ,
La réparation, pièce par pièce, des éléments défectueux ou usés de la machine humaine est un rêve multi-centenaire de la médecine. Les premières greffes d’organes, datant d’une cinquantaine d’années, ont commencé de réaliser ce rêve. L’amélioration des méthodes chirurgicales et l’apparition de nouveaux médicaments immunosuppresseurs ont, depuis, considérablement élargi l’éventail des indications et les pourcentages de succès de ces greffes. Aujourd’hui, c’est la disponibilité des greffons qui constitue l’étape limitante, expliquant l’intérêt pour les xénogreffes, éventuellement après que leur compatibilité immunologique a été améliorée par transfert de gènes humains à l’animal. Cependant, les difficultés immunologiques semblent ici encore bien loin d’être surmontées, ainsi que celles liées au risque de transmission à l’homme de virus et de rétrovirus aniM/S