Il dit ensuite que la mort : « était là, [il l’a sentait] rôder le long des treillis, tapie dans les tâches de noirceur sous [son] lit, au bas de l’escalier de la cave, dans les garde-robes. Tôt ou tard, elle s’abattrait sur l’un [d’eux], sans violence ni considération, avec une précision chirurgicale.»[20] Cette figure de style personnifie la mort et ce choix de compagne est très représentatif de l’angoisse de Léon.
Narrateur Pessimisste
Pessimisme qui est accentué par l’utilisation de la mort comme d’un échappatoire. « La solution est le suicide collectif»[24], dit-il quand il est obligé de manger des légumes, « je n’avais plus d’excuses, plus de recours, sauf la mort.»[25] déclare-t-il quand il ne sait plus quoi inventer comme excuse pour la destruction de la demeure des Marinier et « j’allais probablement encore être obligé de me suicider.»[26]quand il constate qu’il n’ira pas à la même école que Clarence, sa meilleure amie. C’est exagéré comme solution, mais le fait qu’il pense à la mort dès qu’il a un problème souffrant met en évidence son manque de confiance en la vie.
De plus, les grandes histoires qu’il invente pour décrire les choses ressemblent souvent à une scène de film et il dit souvent que c’est « comme au cinéma.» Son monde est donc très fictif pour lui.
On peut donc croire qu’il s’est imaginé une amie pour combler sa grande solitude liée au divorce de ses parents.
Par contre avant de l’atteindre, quand il ne réussit pas à avoir une imagination assez forte, Léon fait «blocus». Il utilise cette technique quand il ne veut pas raconter son cauchemar à Clarence. Il le fait aussi quand il déclare son amour à Clarence, car il a transféré tout l’amour qu’il avait pour sa mère sur elle, et parce qu’elle ne lui répond pas de manière favorable, il fait « donc blocus pour plus de sécurité.»[34] Il met en évidence par cette affirmation que quand il est pris « du monde obstinément réel»[35], il empêche les mauvaises pensées de l’atteindre et renie ses