Alexandra
Résumé du cours I. Conteurs et poètes de l’ombre : le Romantisme noir. II. La poésie formaliste. Les Parnassiens. III. La critique, les limites et les péchés du romantisme historique.
I. Conteurs et poètes de l’ombre : le Romantisme noir.
Panorama du romantisme noir
1818 Charles Nodier : Jean Sbogar
1821 Charles Nodier : Smarra ou les Démons de la nuit
1822 Charles Nodier : Trilby ou le Lutin d'Argail
1832 Charles Nodier : La Fée aux miettes Petrus Borel : Rhapsodies
1833 Philothée O'Neddy : Feu et Flamme (poésie) Petrus Borel : Champavert, Contes immoraux
1838 Xavier Forneret : Vapeurs, ni vers ni prose Sans titre, par un homme noir, blanc de visage
1839 Petrus Borel : Madame Putiphar
1840 Xavier Forneret : Pièce de pièces, temps perdu
1842 Aloysius Bertrand : Gaspard de la nuit (éd. posthume)
1852 Gérard de Nerval : Les Illuminés
1854 Gérard de Nerval : Les Filles du feu et Les Chimères (poésie)
1855 Gérard de Nerval : Aurélia
1860 Xavier Forneret : Ombres de poésie
1. Dans l'ombre des cénacles Alors que le romantisme historique, celui des grands maîtres, Lamartine, Vigny, Musset, ne passera pas le cap des bouleversements idéologiques et politiques des 1848-50, c'est, avec l'inusable Hugo, le romantisme « noir » qui survivra au mouvement et en assurera la continuité avec les écrivains de la modernité (Baudelaire, Rimbaud, Lautréamont principalement) et, par-delà, avec ceux de la génération surréaliste. C'est lui encore qui fondera, dans la période 1850-1880, la contestation du réalisme officiel et installé.
Le romantisme noir ou romantisme obscur, caractérise précisément ces « obscurs » du mouvement romantique, ces jeunes gens volontiers bohèmes, qui se disent « jeune-France, bousingots ou frénétiques » (par exemple Philothée O'Neddy,