Alexandre et les peuples d'asie chez quinte-curce
Alexandre et les peuples d’Asie
−Leçon−
« Perpetuam eum regni sedem in Asia habiturum » (X, II, §12) : les soldats pensaient qu’«Alexandre fixerait pour toujours la capitale de sa royaume en Asie ». On peut deviner, au travers de cette courte citation qui apparaît presque à la fin de l’œuvre de Quinte-Curce, le parcours accompli par Alexandre et ses soldats dans leur entreprise de conquête : il semble que l’Asie tout entière soit passée sous sa domination et qu’il est choisi cette partie du monde comme étant la plus à-même de représenter son pouvoir. Mais comment la conquête de cet empire gigantesque a-t-il pu être possible ? L’histoire de cette longue conquête nous est racontée à travers les livres VIII, IX et X des Histoires de Quinte-Curce : l’auteur y retrace en particulier le parcours effectué par l’armée d’Alexandre, les batailles qu’ils ont livrées avec les peuples rencontrés et la manière dont Alexandre a su imposer son pouvoir aux populations vaincues. On constate donc que l’entreprise de conquête menée par Alexandre et ses troupes les a amenés inévitablement à entretenir des rapports constants avec les peuples qu’ils ont rencontrés sur leur chemin. On peut ainsi se demander quels types de rapports Alexandre a-t-il entretenu avec les populations locales ? S’il appert qu’il s’agissait avant tout de rapports belliqueux, qu’impliquent nécessairement une conquête et une logique de domination, ces populations n’ont constituées que des ennemis à abattre dans l’esprit de ce général ? Ces peuples si disparates et si nombreux ont-ils fait l’objet d’une seule et même stratégie de la part d’Alexandre ? Leur a-t-il réservé un sort différent ? Or, au fil de la lecture, on se rend compte que la stratégie adoptée par Alexandre à l’encontre de