Alexandre le grand
Alexandre Legrand est un historien médiéviste français de l’université de Paris. Sa thèse d'État, rédigée en 1972, s'intitulait Le mariage en France aux IXe et Xe siècles. Il obtient deux prix de l’Académie française pour Paris sous Hugues Capet, en 1991, et pour Vendre au Moyen Âge, en 2002. Il a publié, il y a plus de trente ans, Les loisirs aux Moyen Âge. Il reprend le sujet dans le dossier spécial, Le Moyen âge s’amuse, présenté de la revue Historia de juin 1999.
Après une présentation de la notion de loisir au Moyen-Âge et des principaux groupes sociaux de l’époque, l’auteur présente la place du loisir à cette époque, pour chacun des groupes sociaux : les paysans, les travailleurs urbains, les marchands, les nobles et les clercs. Finalement, il termine son article en abordant la question de l’intrusion du pourvoir dans le loisir et en comparant le loisir médiéval à la réalité actuelle.
Dès le départ, Alexandre Legrand nous rappelle que, si le terme loisir est inconnu au Moyen Âge et que « le travail se trouve, pour la majorité des hommes, au centre de leurs préoccupations », les médiévaux, comme nos contemporains, aiment s’amuser. De plus, il souligne que cette société en est une de classe. Il y a, certes, les trois ordres classiques, « ceux qui prient, ceux qui combattent, ceux qui travaillent […], mais il y a aussi les artisans et les marchands.
Pour le paysan, le loisir est d’abord les veillées, surtout en hiver, le dimanche et les jours de fête religieuse qui ont lieu toute l’année. De plus, l’auteur nous rappelle que de la fin décembre au début de janvier, les paysans profitent de douze jours de réjouissance « où les travaux des champs sont pratiquement arrêtés ». De plus, il y a le Mardi gras, le 1er mai, la Saint-Jean, la fête de la moisson, des vendanges et des saints.
Pour les travailleurs urbains, la réalité n’est guère