Alexandre
En moyenne, une dizaine d’ouragans sévissent dans les Caraïbes chaque année. Avec 14 ouragans enregistrés, 2005 fut une période particulièrement violente. Le 23 août, une dépression est signalée dans les Bahamas et la formation d’un ouragan est déclarée. Tout d’abord qualifié d’inoffensif, celui-ci traverse la Floride avant de se régénérer dans le golfe du Mexique faisant des dégâts impressionnants mais causant peu de pertes humaines. Il atteint sur l’échelle de Saffir-Simpson la catégorie 5 et ses vents dépassent 250km/h. Il se dirige alors tout droit sur la Nouvelle-Orléans qui a décrété l’ordre d’évacuation de la ville en raison d’une submersion possible. Les Etats du Mississippi et de l’Alabama demandent à leur tour aux citoyens de ne sortir sous aucun prétexte et déclarent l’état de risque maximal. Beaucoup de citoyens quittent la ville de la Nouvelle-Orléans en emportant tout ce qu’ils peuvent mais une grande majorité trop pauvre, est contrainte de rester et de subir les conditions climatiques exécrables. Débute ainsi le scénario catastrophe qui aurait dû être anticipé par les autorités. En effet les digues lâchent et la ville se retrouve engloutie par l’eau du lac Pontchartrain. Les populations des quartiers populaires situés sous le niveau de la mer et peuplés en grande majorité par les populations Afro-américaines sont dans l’obligation de quitter la ville mais faute de moyens se retrouvent bloquées par la montée des eaux qui par endroits s’élève à deux mètres de hauteur. Après avoir dévasté la ville, l’ouragan s’enfonce dans les terres et détruit tout sur son passage alors même qu’il perd de son intensité. Le nombre de victimes augmente notamment dans le Mississippi et en moindre mesure dans l’Alabama. 3 jours après le passage de l’ouragan, un bilan fait état de plus de 1800 morts et plus de 2.3 millions d’américains sont privés d’électricité. A la Nouvelle-Orléans,