Alfred de musset - mie prigioni commentaire
Introduction
Poètes en prison (se référer au corpus) : souvent inspirés par leur détention (êtres sensibles) ; un thème d’inspiration pour « soigner son mal » (cf Verlaine : « Mes prisons »).
En même temps, pouvoir d’évasion et de transfiguration de la poésie qui permet d’être ailleurs (poète voyageur).
Musset : poète romantique, donc en révolte, refuse le service de la Garde Nationale à trois reprises. Ici, deuxième expérience de prison.
« Le mie prigioni » (en italien : Musset très attaché à l’Italie ; + vogue de « le mie Prigioni » de Silvio Pellico, le carbonaro ) rend compte de la « tristesse », du mal-être, mais, au fil du poème, l’état d’âme et la prison elle-même se transfigurent : le poète les a faits siens (« mie »).
1. Une chronique de prison, le journal d’un prisonnier
1. Un lieu bien réel : la réalité carcérale
1.1.1. Bâtiments carcéraux
Décrits comme si on y entrait, toujours en relief en fin de vers, vocabulaire de la « prison » (v. 2): « porte », « cachot », « fenêtre », « muraille », « toit » (2 fois), « mur nu », « cachots ». Mouvement d’entrée, d’enfermement, puis d’élargissement, puis de ré-enfermement.
L’enfermement rendu par le choix du vers : octosyllabe, suivi d’un vers de quatre pieds : Musset a coupé son alexandrin comme s’il n’avait pas sa place, comme pour mieux l’enfermer.
1 Occupations
« je suis » (passivité, verbe d’état) ; « bouder à la fenêtre » (plutôt état d’âme qu’occupation), « en fumant » (pour tromper l’ennui, activité nocive), « on bâille » (ennui), « on aperçoit » (passivité de la sensation # regarder), puis plus rien… (devient simple observateur).
1. Le temps qui s’écoule et qui dure
1.2.1. Les repères, notations de temps
• « depuis une semaine », « de grand matin » (v. 18), « rayons de l’automne » (valeur symbolique de l’automne, saison romantique) ;
• du « matin » au « réseau d’or », image qui connote le coucher du soleil ou de l’année (cf