Alfred de musset
Commentaire composé de Français niveau Lycée sur un extrait du poème Le Pélican tiré du recueil La Nuit de Mai d'Alfred de Musset. Le passage étudié s'étend de "Les plus désespérés (...)" à " (...) quelques gouttes de sang.".
Extrait:
Le 19ème siècle est un siècle ou de nombreux courants littéraires se rencontrent. Il y a le romantisme, qui privilégie pour la poésie le sens du poème, quitte à transgresser quelques règles classiques sur la forme du poème. Il y a aussi le parnasse, qui prône la forme avant tout, c'est ce qu'on appelle l'art pour l'art (...)
Plan du commentaire:
Introduction
I) La conception du poète selon Musset
II) Cette conception est romantique
Conclusion
Extrait du poème analysé:
Les plus désespérés sont les chants les plus beaux,
Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots.
Lorsque le pélican, lassé d'un long voyage,
Dans les brouillards du soir retourne à ses roseaux,
Ses petits affamés courent sur le rivage
En le voyant au loin s'abattre sur les eaux.
Déjà, croyant saisir et partager leur proie,
Ils courent à leur père avec des cris de joie
En secouant leurs becs sur leurs goitres hideux.
Lui, gagnant à pas lent une roche élevée,
De son aile pendante abritant sa couvée,
Pêcheur mélancolique, il regarde les cieux.
Le sang coule à longs flots de sa poitrine ouverte;
En vain il a des mers fouillé la profondeur;
L'océan était vide et la plage déserte;
Pour toute nourriture il apporte son coeur.
Sombre et silencieux, étendu sur la pierre,
Partageant à ses fils ses entrailles de père,
Dans son amour sublime il berce sa douleur;
Et, regardant couler sa sanglante mamelle,
Sur son festin de mort il s'affaisse et chancelle,
Ivre de volupté, de tendresse et d'horreur.
Mais parfois, au milieu du divin sacrifice,
Fatigué de mourir dans un trop long supplice,
Il craint que ses enfants ne le laissent vivant;
Alors il se soulève, ouvre son aile au vent,
Et, se frappant le coeur avec un cri