Alfred de Musset né le 11 décembre 1810 à Paris et mort le 2 mai 1857 dans la même ville, est un poète et un dramaturge français de la période romantique. Il est connu pour plusieurs de ces œuvres comme « Les caprices de Marianne » publié en 1833 ou « On ne badine pas avec l’amour ». En 1834, à l’âge de 24 ans, il écrit ce qui restera son chef d’œuvre, un drame romantique, Lorenzaccio qui ne sera finalement pas représentée au théâtre avant 1836. Nous allons nous concentrer sur la scène 9 de l’acte 4 qui est l’avant dernier acte de la pièce. La scène se déroule à Florence au XVIe siècle, plus précisément en janvier 1537. Nous faisons alors face à un héros romantique, Lorenzo de Médicis qui ère dans la nuit dans les rues de Florence et, à travers d’un monologue prépare une dernière fois, dans les moindres détails, le crime qu’il s’apprête à commettre. En effet, il décide d’assassiner son Cousin, Alexandre de Médicis, duc de Florence, qui gouverne en véritable tyran sur la ville. Nous tenterons de démontrer l’importance d’un monologue dans cette scène puis nous verrons que notre héros nous offre un monologue mouvementé et souvent incohérent, puis dans un second temps, nous étudierons la psychologie de notre personnage placé sous le signe de la tension. Au théâtre, un monologue sert à faire une coupure dans l’histoire comme si le temps s’arrêtait momentanément. Il est aussi utilisé pour dévoiler les pensées et la philosophie du personnage. Ici, Lorenzo semble faire le point sur la situation actuelle, son discours lui permet d’évoquer ses initiatives futures ainsi que ses sentiments, sa préoccupation et son obsession envers le meurtre prémédité de son cousin. Il s’adresse directement à sa conscience, cela lui permet de donner de la profondeur à son acte et de pouvoir y réfléchir par lui-même. En effet, dans cette scène, notre héros ne fait que réitérer son crime envers Alexandre de Médicis dans des phrases telles que : « Il se verra tuer, j’irai droit au cœur ». Il