Alfred Dreyfus
1871, la famille Dreyfus décide de partir à Paris, où Alfred s’engage dans l’armée, afin de se battre pour que l’Alsace redevienne française. Il entre par la suite à l’école polytechnique en 18778 et devient officier d’artillerie.
L’origine de l’affaire Dreyfus est en fait une histoire de contre espionnage. Les services de renseignements français ont en effet découvert en 1894, une lettre appelé bordereau dévoilant des secrets militaires français et adressée à l’ambassade allemande. Alfred Dreyfus devient très vite le suspect idéal, de par son écriture proche à celle du bordereau, son poste d’artilleur ou encore ses origines alsaciennes et juives. De plus, sa réputation d’homme antipathique et prétentieux le désert davantage.
Le 15 Octobre 1894, il est arrêté et incarcéré à la prison du Cherche Midi. Il passe en conseil de guerre à Paris le 19 Décembre 1894, défendu par Edgar Demange, un avocat choisi par son frèere Mathieu. Tout au long du procès, Edgar Demange démontre les incohérences et la légèreté des preuves qui pèsent sur Dreyfus, mais pourtant le 22
Décembre, Dreyfus est condamné à l’unanimité pour trahison, « à la destitution de son grade, à la dégradation militaire et à la déportation perpétuelle dans une enceinte fortifiée », c'est-à-dire au bagne de Guyane. Il n'est pas condamné à mort, cette peine ayant été abolie pour les crimes politiques depuis 1848.
Pour les autorités, la presse et le public, les quelques doutes d'avant procès sont dissipés.
Son cas est évoqué devant la Chambre des députés et il ne trouve alors aucun défenseur, ni même en la personne de Jean Jaurès qui le condamne à la tribune ou de Clémenceau, les deux soulignant que la peine de mort venait d'avoir été appliquée à un jeune soldat insolent en vertu du Code de justice militaire.