ALIMENTATION Vous reprendrez bien un peu de nanopur e
Avec ces technologies, on pourra bientôt fabriquer de la nourriture moléculaire ou éviter le gaspillage. Mais la question de la dangerosité reste en suspens.
Imaginez un grain de riz. Réduisez-le mille fois et il aura la taille d’une cellule de la peau.
Réduisez-le encore mille fois et vous aurez une idée des dimensions de la matière à l’échelle nanométrique, c’est-à-dire à l’échelle du milliardième de mètre.
Au cours des trente dernières années, les scientifiques ont développé une multitude de techniques permettant de concevoir et de construire des structures à l’échelle nanométrique. Ils appliquent maintenant ces techniques à la transformation des aliments.
A l’avenir, les nanoparticules pourraient être utilisées pour introduire des vitamines dans notre régime quotidien, aider à acheminer des médicaments là où ils sont nécessaires dans le corps ou contribuer à réduire le gaspillage alimentaire. “Les possibilités semblent infinies” assure Jeffrey Card, expert en toxicologie chez Intertek, une multinationale de conseil très active dans le domaine des nanotechnologies. “On pourrait fabriquer des filtres pour éliminer les bactéries du lait et d’autres boissons sans avoir à les faire bouillir, par exemple. Certains groupes se lancent même dans la fabrication de nourriture moléculaire.” Cela implique de créer des aliments à partir des composants atomiques de base – carbone, hydrogène, oxygène, etc. – sans utiliser de terre, de semences ou d’animaux.
Impact sur la santé. Les “nanoaliments” peuvent sembler relever de la science-fiction, mais en réalité ils sont déjà dans nos assiettes. Les procédés naturels employés pour fabriquer du fromage produisent en effet des particules nanométriques. Mais les consommateurs sont plus préoccupés par les nanoparticules artificielles qui pourraient être ajoutées dans leurs aliments.
“Le problème, c’est que les caractéristiques qui rendent les nanomatériaux si