Allemagne nazie italise fasciste
Nathalie Sarraute, romancière du XX° siècle (1900-1995), est connue pour avoir été une des principales animatrices du mouvement appelé « le nouveau roman ». Elle a résumé ses idées sur le roman dans un essai intitulé L’ère du soupçon. Elle fait paraître en 1983 une autobiographie, Enfance, où elle raconte les onze premières années de sa vie. L’une des particularités de cet ouvrage tient dans la forme dialoguée qu’adopte souvent le récit. Et c’est justement sur son originalité que nous allons dans un premier temps nous pencher en nous demandons qui sont ces deux voix qui accompagnent la difficile naissance de ce souvenir douloureux puis, dans un second temps, nous verrons quel est cet incident que raconte la narratrice et le sens que l’on peut en tirer.
1. la forme originale du texte Le texte d´Enfance est composé d’un dialogue dans lequel se confronte une voix anonyme et l’auteur. C’est une sorte de monologue entre la Nathalie ‘‘adulte’’ et la Nathalie ‘‘enfant’’, le passé et le présent, le ‘’je’’ étant l’enfant, le ‘’tu’’ l’adulte.
La Nathalie adulte se démarque par ses interventions, essayant de faire ressurgir un souvenir oublié, créer un déclique chez la Nathalie enfant « Une fois pourtant… tu te rappelles… » (l.14) elle est un miroir, son reflet. Mais, elle joue aussi une sorte de conscience critique qui aide et commente. Tel un historien, elle vérifie les faits, réfléchit sur l’adéquation du langage utilisé et arbitre les interprétations de l’enfant. Parfois Il se peut qu´elle pousse celui-ci à formuler, reformuler et rereformuler les sentiments transmis dans les phrases afin d´essayer de décrire la situation la plus justement possible. Elle ne se contente pas de la médiocrité d’un vague souvenir, mais se veut complète dans son écriture.
La Nathalie enfant , elle, se caractérise par sa candeur , c’est un être de sentiment et l’on retrouve d’ailleurs le lexique de l’affectivité dans la