Lorsque l'on entre dans une école ou dans une faculté, on peut se retrouver dans un WEI (Week-End d’Intégration) la première année en tant que bizuté et parfois les années suivantes en tant que bizuteurs. Qu'ont-ils vécus pendant ces périodes ? Quelle est leur vision du bizutage ? Pour répondre à ces questions, nous avons rencontré trois nancéiens. La tradition du bizutage Le phénomène de réconciliation, c'est-à-dire la tradition, a toujours été très ancré dans les esprits quelque soit le domaine. Adèle, 21 ans, étudiante en troisième année à l’école de sage femme en est un bon exemple. Le mot « tradition » revient assez souvent lorsqu’Adèle parle des WEI qu’elle a vécus. C’est pour elle une coutume « qui permet de faire connaissance et de rencontrer des personnes en qui ont pourra avoir confiance par la suite ». La manière dont elle en parle démontre qu’elle apprécie réellement cette période et qu’elle est très importante dans sa vie d’étudiante. De plus, cela lui a permis de s’intégrer plus facilement à sa nouvelle promotion mais elle explique ensuite que même ceux qui n'y adhèrent pas arrivent à se lier aux autres. Mais la future sage-femme avoue que ce n’est pas seulement pour cela que ce rite fait acte de présence à chaque début d’année scolaire, il permet aux bizutés devenus bizuteurs d’assouvir leur désir de vengeance. En effet, ils peuvent alors faire vivre aux nouveaux venus ce qu’eux ont vécus lorsqu’ils étaient à leur place. Une sorte de jouissance ressort lorsqu’elle ajoute « C’est marrant de voir leur tête quand tu leur expliques ce qu’ils doivent faire ! ». Cela dit, si cette tradition, qui permet d’« intégrer, de créer des liens et de conseiller », devait inclure des épreuves humiliantes et dégradantes, ce que cette étudiante trouve non constructif, elle préfèrerait que ces week-end soient interdits même si elle « aime les WEI ». Les épreuves des WEI Dans un WEI, la majeure