L’accélération de la mondialisation économique et les difficultés des grandes organisations internationales à l’encadrer et à la réguler ont contribué à l’émergence de logiques alternatives aux objectifs cependant divers et variés. « Tous les groupes contestataires ne critiquent pas tous la même mondialisation, en France le phénomène est vu essentiellement sous l’angle financier, mais aussi culturel et identitaire, pour les américains c’est d’abord la libéralisation des échanges et l’activité des FTN dans les pays du Sud. Enfin pour beaucoup de contestataires du sud, la mondialisation équivaut à une forme de re colonisation »Eddy FOUGIER Chercheur à l’IFRI
L’émergence d’une société civile internationale est un phénomène récent qui s’exprime par le développement des ONG. Ces ONG dont les champs d’action sont variés sont devenues des acteurs spatiaux actifs et contribuent largement à l’élaboration du programme économique et social de l’ONU. Les Etats et en particulier les USA s’opposent frontalement aux ONG pendant les années 90. C’est en grande partie en raison de ce conflit que s’explique l’émergence des réseaux de contestation de la mondialisation réunissant des ONG et des associations qui développent une critique frontale (anti -mondialistes) ou d’autres conceptions de la mondialisation (alter mondialistes). La structuration de ces mouvements doit beaucoup à la mondialisation elle-même (moyens de communications, cibles nombreuses…). Leur expression passe par l’organisation de contre sommets mondiaux ou régionaux qui débouchent souvent sur un diagnostic commun.
L’alter mondialisation se construit donc sur un créneau étroit qui prône un contrôle citoyen sur les multiples phénomènes mondialisés. Fondée sur la critique de la mondialisation libérale elle propose un nouveau système de développement : solidaire vis à vis des plus démunis, équitable et respectueux de l’environnement. Une question se pose immédiatement est-ce possible ? a- Un retour en arrière ou un