Altermondialisme
Le mouvement altermondialiste ou altermondialisation est un mouvement qui, face à une logique du mondialisme néolibérale, met en avant des valeurs comme la démocratie, la « justice économique », la protection de l'environnement et les droits humains. Il s'agit donc pour les acteurs de ce mouvement de concevoir et d’œuvrer à une mondialisation maîtrisée et solidaire, par opposition à la mondialisation actuelle, jugée selon eux injuste et dangereuse.
Assez hétérogène, le mouvement oscille entre un réformisme (par exemple à travers la revendication d'une Taxe Tobin[1] proposée par Attac) et un « imaginaire de la rupture », mais se rassemble autour du slogan « Un autre monde est possible » ou plus récemment, « D'autres mondes sont possibles »[2].
Néanmoins, on distingue des prises de position et des revendications communes à de nombreuses organisations concernant :
une contestation de l'organisation interne, du statut et des politiques des institutions mondiales, telles que l'Organisation mondiale du commerce (OMC), le Fonds monétaire international (FMI), l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le G8 et la Banque mondiale ; des revendications de démocratie selon les différentes orientations politiques[3] ; la justice économique[4] ; l'autonomie des peuples[5] ;
La surexploitation des ressources pas, peu, lentement, difficilement ou coûteusement renouvelables. Par exemple certains auteurs, face au constat que la libre concurrence et les subventions ont aggravé la surpêche, plaident pour une « altermondialisation halieutique »[6] ; la protection de l'environnement[7] ; les droits humains fondamentaux[8] ; une recherche d'alternatives, globales et systémiques, à l'ordre international de la finance et du commerce.
Ces thèmes se retrouvent d'une part dans un certain nombre d'ouvrages, de films ou encore de médias[9], d'autre part dans des textes de diverses organisations du mouvement altermondialiste :