Alternance codique L’alternance codique ou alternance des langues, l’un des phénomènes résultant des contacts des langues, est la juxtaposition à l’intérieur d’un même échange verbal de deux systèmes ou sous systèmes grammaticaux différents. L’alternance codique est l’équivalent du code switching en anglais. Switching est le gérondif du verbe to switch. «To switch on» signifie brancher, allumer. “To switch off” veut dire débrancher, éteindre. Par extension ce gérondif est employé pour signifier changer mais changer d’un coup plutôt que graduellement. Le code switching s’applique au processus intellectuel lié au changement. L’un des objectifs de l’étude du bilinguisme est de rendre compte de l’alternance des langues dans un discours ou dans une conversation. Il y a choix parce qu’on ainsi qu’on le sait, la majorité des populations emploient, la plupart des temps, plus d’une langue, pour leurs besoins communicatifs. Chaque langue a ses caractéristiques propres, et présente des dialectes, des sociolectes distincts. Les règles qui régissent les alternances codiques sont à distinguer de celles liées à la situation diglossique. L’alternance peut être envisagée comme une action et donc un acte volontaire et intentionnel du locuteur ou comme résultat d’un mode de parler où l’on est habitué à changer de langue de manière fréquente et régulière. Le premier est lié directement à l’individu et aux choix qu’il fait. Le second est le produit de la situation diglossique ; Il est donc collectif. GUMPERZ distingue deux types d’alternance : alternance situationnelle où des variétés linguistiques distinctes sont liées à des situations, à des activités distinctes et alternance conversationnelle qui a lieu à l’intérieur d’une même conversation d’une manière moins consciente plus automatique, sans qu’il y ait changement d’interlocuteurs, de sujets de conversation ou d’autres facteurs majeurs dans l’interaction. Le choix des langues est à distinguer