altérité
Etymologie : du latin alter, autre.
En philosophie, l'altérité est le caractère, la qualité de ce qui est autre. C'est aussi la reconnaissance de l’autre dans sa différence, qu'elle soit ethnique, sociale, culturelle ou religieuse.
Le questionnement sur l'altérité conduit à s'interroger sur ce qui est autre (alter) que nous (ego), sur nos relations avec lui, sur les moyens de le connaître, sur la possibilité d'exister sans lui, s'il constitue une menace pour notre identité.
Dans le langage courant, l'altérité est l'acceptation de l'autre en tant qu'être différent et la reconnaissance de ses droits à être lui-même.
L'altérité se différencie de la tolérance car elle implique la compréhension des particularités de chacun, la capacité d'ouverture aux différentes cultures et à leur métissage.
Au fil des années, l’Autre est resté une notion socialement construite.
Considérant au début l’Autre comme quelque chose d’étrange et d’exotique, vint ensuite le regard tendant à voir l’Autre comme étranger et comme ennemi, pour arriver aux temps contemporains où, l’Autre est perçu en tant qu’idée, partie nécessaire pour la construction de notre propre identité. La rationalité occidentale considère aujourd’hui que l’Autre, tant comme présence physique que comme idée, est indispensable à la construction de l’identité. Elle accepte également que le différent fasse partie du même, et que nous ayons besoin de l’Autre pour éviter l’uniformité. Néanmoins, chose étrange, la compréhension de l’Autre n’a pas pu éliminer le besoin de l’éviter et de s’en tenir à l’écart. L’Autre, même s’il est reconnaissable et accepté comme tel, est encore aujourd‟hui positionné à l’opposé de « Nous » et de « Moi ».
En effet, la question de l’altérité s’inscrit dans un espace intellectuel de large empan, qui va de la philosophie, de la morale et du juridique, jusqu’aux sciences de l’homme et de la société. Cette question a particulièrement interrogé, de longue