Les différentes observations conduites lors des stages en école ou dans le cadre des cours de tutelle m’ont amené à un questionnement sur le thème de l’aménagement d’une classe à l’école primaire. Mes recherches théoriques ainsi que l’analyse a posteriori de mes observations se sont mises en place autour d’un certain nombre de questions : En quoi l’aménagement de la classe constitue-t’il un outil au service de l’apprentissage ? En quoi le choix de cet aménagement relève-t’il d’un choix pédagogique de la part de l’enseignant ? Comment l’espace dans une classe peut-il et doit-il traduire une volonté didactique et pédagogique ? Existe-t’il un aménagement « type » pour optimiser l’apprentissage des élèves ? Le niveau de la classe joue-t’il un rôle dans l’aménagement de la salle de classe ? En m’appuyant sur ce questionnement et sur le fait qu’un des rôles majeur de l’école est d’aider chaque élève à développer et à acquérir son autonomie, c'est-à-dire à se dégager progressivement de l’encadrement d’un adulte pour exécuter en autonomie des tâches et pour développer sa propre pensée dans le respect de la collectivité, j’ai pu élaboré la problématique suivante : En quoi l’aménagement de l’espace de la classe a-t’il une influence dans la construction de l’autonomie chez les élèves ?
1. Des espaces spécialisés au service de la construction de l’autonomie chez les élèves
L’organisation d’espaces spécialisés au sein de la classe permet de fixer naturellement et explicitement la posture intellectuelle de l’élève : tout apprentissage se faisant dans un temps et dans un espace donné. Ainsi, les élèves peuvent associer certains espaces de la classe à une discipline particulière. Pour exemple, au cours de mon stage en CE1, j’ai pu observer qu’un espace était réservé aux arts visuels et à la musique. Les élèves savaient que lorsque le maître annonçait l’entrée dans l’une de ces disciplines, ils devaient se déplacer pour se rendre dans l’espace consacré à celle-ci. Il est donc