Amin Malouff
I. Les victoires trompeuses.
De la Guerre Froide à la Guerre au Terrorisme
Avec la fin du communisme et de la Guerre Froide sonne la fin de la guerre des idéologies. Cette fin aurait pu annoncer la démocratie dans tous les pays du monde. Ce ne fut cependant pas le cas, car, bien que cette révolution semblait commencer, il n'y a pas eu de suites. Le monde se retrouve alors dans une situation d’instabilité, sans repères. Avant la confrontation des blocs Américain et Russe, les clivages étaient principalement idéologiques (capitalistes/ communistes), le débat était riche. On se retrouve à présent face à des clivages identitaires (religieux, ethniques, ...) où il y a peu de place pour le débat. Ce passage de l’idéologique à l’identitaire a fait des ravages dans toute la planète, mais nulle part autant que dans l’aire culturelle arabo-musulmane. Le radicalisme religieux y est devenu d'ailleurs prédominant, menant à l'adoption d'une ligne violemment anti-occidentale. Les nationalistes arabes avaient vu dans le ralliement avec l’URSS une façon de s’européaniser. Aucun des points positifs du soviétisme ne se retrouvera dans les pays arabes, au contraire, ceux-ci en copieront les pires travers. Les islamistes étaient par contre hostiles envers le communisme, l’URSS sortant perdant, les islamistes trouvèrent alors satisfaction. Ceux-ci adoptèrent toutes les revendications sociales et nationales que la gauche et les nationalistes prônaient. Le discours devint alors politiquement radical, appuyé sur la foi. A la fin du XXème siècle ce discours fut dirigé contre l’Occident et ses alliés, ainsi nait une guerre entre le monde occidental et le monde arabe. Les attentats des Tours Jumelles le 11 septembre 2001, ceux de Madrid, Londres, les représailles des États-Unis et leurs alliés sont devenus la nouvelle guerre, appelée, Guerre au Terrorisme. Suite aux attentats, il y aura eu deux optiques, celle de ceux qui s’indignent face à ces actes