Le Québec est un territoire reconnu internationalement pour son ouverture d’esprit envers les traditions étrangères. L’immigration et, par le fait même, le multiculturalisme religieux sont devenus des phénomènes courants dans la société. Malgré certains débats ou controverses qui font les manchettes des journaux locaux de temps à l’autre, ces changements qui, autrefois, causaient tant d’émois semblent, au fil du temps, être devenus banals. Cette accommodation à la nouveauté pourrait s’expliquer à l’aide de l’existentialisme, élaborée par Jean-Paul Sartre au XXe siècle. En effet, l’Homme a tendance à créer des absolus subjectifs. Ainsi, « L’homme est le seul vrai maître de ses pensées et de ses croyances, et à lui de les choisir dans une voie de totale liberté »1. Par habitude, la société s’est habituée à ces nouveaux arrivants et ces nouvelles façons de penser et a fini, peu à peu, par les accepter, voir les adapter à son propre style de vie. L’Histoire contient d’innombrables situations comme celle-ci où les conceptions de l’Homme ont évolué ou se sont complètement transformées après certaines révolutions. De nos jours, ce n’est plus tant la problématique de la religion ou même de l’égalité des sexes qui est préoccupante, mais plutôt le sexe en général qui, malgré la révolution sexuelle, reste un sujet très controversé. La capitalisation de la sexualité, par la prostitution et la pornographie, connait un succès phénoménal à l’échelle planétaire, et ce, malgré toutes les réglementations imposées. Alors que certaines politiques encouragent l’industrie du sexe, par exemple la Thaïlande où les chiffres d’affaires de ce genre d’industrie constituent jusqu’à 60 % du budget gouvernemental2, d’autres la bannissent carrément. Le Québec quant à lui, applique une politique abolitionniste. Cette dernière a pour but de réglementer strictement la prostitution, tel qu’interdire la promotion ou la sollicitation, pour rendre son exécution très complexe. En marge de la