Amour et Esclavage en Afghanistan

Pour Lucie, Pour Aziz, Et surtout pour Leïla,

Il y a bientôt dix ans, j'arrivais pour la première fois en Afghanistan, à l'aéroport de Kandahar. J'étais un militaire aimé et sans me vanter respecté. Aujourd'hui, tout à changer et j'ai décidé de raconter mon histoire et aussi celle des gens que j'ai rencontré.

Je m'appelle Karim Behkil, aujourd'hui avec une émotion et une excitation particulière je retourne au pays comme ils disent. Dans mon escouade, personne ne sait que je suis né en Afghanistan. Je suis le caporal Behkil et je dirige l'escouade en direction de Kandahar. Nous sommes en juillet et lorsque l'on sort de l'avion, une lourde chaleur s’abat sur tout les hommes et l'eau occupe déjà nos esprit. Malgré notre entraînement, on n'est jamais réellement préparé à la réalité du terrain et même après plusieurs mission sur des territoires étrangers chaque nouvelle mission est différente. Alors que l'on vérifie tout notre matériel ; un autre caporal -qui dirige l’escouade dont on doit prendre la relève- se dirige vers nous. Après avoir rempli les formalités administratives, nous montons dans les camions de l'armée, pour nous diriger vers le camp militaire ; lorsqu'un tir perça l'air puis un autre et un de mes soldats s'étendit sur le sol alors qu'il allait monter dans un camion. Puis d'un coup d'un seul, plusieurs tirs puis un bruit assourdissant et quelques secondes plus tard, on aurait pus croire que la Terre se soulevait, le sable qui volait vous prenait à la gorge, de même que le sentiment de panique qui l'accompagnait, les cris puis les pleurs des personnes encore dans l'aéroport mettaient tous vos sens en alerte. Le temps que je comprenne ce qui se passe et plusieurs soldats sont tués, une autre bombe siffle