Le corps tomba à terre, inerte. Du sang était étalé sur le sol, une atmosphère bizarre régnait dans cette pièce étrangement petite. Je ne pris pas la peine de lui fermer les yeux ; mi-clos, ils semblaient regarder le ciel qui avait depuis longtemps laissé place à une couverture de béton gris. Je touchai ses cheveux noir ébène, laissant place à un léger sourire, puis m’allongeai sur le sol couvert de liquide rouge et fermai les yeux. D’abord, je ne vis rien. Puis une lumière apparut. De l’espoir? Peut-être, mais pour moi c’était simplement un rayon de lumière artificielle qui ne tardait pas à s’éteindre. Une autre image me vint à l’esprit : des paillettes. Un amas de paillettes. Je me rendis compte qu’une paillette toute seule passerait sans doute inaperçue. Nous étions tous des paillettes, et, pour être vus, nous engloutissions les autres paillettes.
D'un certain aspect ce corps inerte mais pourtant si beau m'attirait, je m'approchai de lui, mes longs cheveux caressèrent son beau visage, puis mes lèvres effleurèrent les siennes, c'était lui, ma seule et unique envie de vivre; mon obsession... Et moi, en honnête citoyenne que j'étais, je l'avais englouti, par pure gourmandise, et cela me faisait étrangement du bien. J'avais encore le gout de son sang dans ma bouche, je pris un couteau se trouvant près de moi, enfonçant lentement la lame dans les lèvres de ma victime, il devait être a moi, rien qu'à moi. Son sang, son odeur, son image ; tout devait m'appartenir, personne d'autre n'y aurait accès.
Une goutte d'un rouge éclatant sortit de ses lèvres, par la vue du sang, mes yeux s'agrandirent, comme si je voyais une chose rare et très prisée, pourtant le sang se trouvait de partout, mais c'était juste son sang qui me donnait cette impression, et je penchai la tête, esquissant un sourire peu a peu et regardai le liquide couler délicatement sur sa bouche, aller sur son menton, descendre brusquement le cou pour finir étalé sur le sol.
Je trempai mon doigt dans la