Aménagement du territoire en france
Quelques mots d’introduction pour tenter de définir sur la longue période la notion « d’aménagement du territoire ».
⎝ un volontarisme (un Etat acteur et planificateur) qui repose sur un constat élémentaire : un territoire national mal ordonné
⎝ des principes élémentaires qui fondent alors cette action volontariste d’aménagement :
- le principe de répartition ou de redistribution, fondé sur l’idée qu’il existerait un stock de richesses, d’emplois et de crédits à distribuer sur le territoire national… ;
- le principe de création qui, lui, conçoit le territoire comme un support « neutre » susceptible d’aménagements créateurs (ex. les projets d’aménagements touristiques du littoral languedocien) ou prend appui sur des forces existantes que l’on tente de dynamiser (ex. les métropoles d’équilibre) ;
- le principe de réparation qui prend acte d’inégalités paralysantes que l’aménagement tente de minorer (territoires touchés par les crises industrielles, quartiers urbains en crise…) ;
- le principe de protection qui participe, lui, de thématiques plus récentes à fort contenu environnementaliste (développement durable) axées sur des territoires fragiles qu’il faudrait préserver (PN, PNR, Lois littoral et montagne), tout en les développant ;
- enfin, le principe de compensation qui vise à limiter les écarts de développement, les ruptures d’équité spatiale, les effets induits des polarisations urbaines ou intra urbaines (contrats de plan Etat-régions, zones urbaines sensibles, espaces ruraux…).
⎝ S’il est d’usage de présenter la naissance de la DATAR (1963) comme le point de départ de l’ADT en France, on notera que dès 1950 un premier rapport commandé par le Ministre de la reconstruction et de l’urbanisme (Eugène Claudius-Petit) avait défini les premiers axes d’un « Plan national d’ADT ».
Notre exposé sera organisé autour des trois temps forts de