Analphabétisme
Définitions
Les notions d’alphabétisme et d’alphabétisation sont à la fois complexes et changeantes, interprétées et définies de multiples façons, selon les pays et les époques. Si initialement ces notions ne décrivaient que l'acquisition de compétences cognitives de base au niveau individuel, elles ont par la suite été élargie, prenant désormais en compte l’utilisation de ces compétences dans la société.
Définition de l'UNESCO
L’analphabétisme est l’incapacité de lire et d'’écrire. Mais cette notion a évolué au cours du temps.
En 1958, l’Unesco donnait la définition suivante de l'analphabétisme : « une personne est analphabète si elle ne peut à la fois lire et écrire, en le comprenant, un énoncé simple et bref se rapportant à sa vie quotidienne » . L’Unesco soutenait ainsi l’idée d’une « éducation fondamentale », principalement centrée sur les compétences en lecture et en écriture. Analphabète était alors un terme « générique », qui ne considérait pas le parcours (scolaire) de la personne.
Dans les années 1960-1970, l’alphabétisme a de plus en plus été considéré comme une condition nécessaire de la croissance économique et du développement national. En 1965, le Congrès mondial des ministres de l’Éducation sur l’élimination de l’analphabétisme a mis en avant le lien existant entre alphabétisme et développement, et proposé pour la première fois le concept d’alphabétisme fonctionnel : « L’alphabétisation doit être considérée non comme une fin en soi mais comme un moyen de préparer l’homme à un rôle social, civique et économique qui va au-delà des limites de la forme rudimentaire de l’alphabétisation consistant simplement à enseigner la lecture et