L’effet conjugué de la crise financière et de la baisse continue du pouvoir d’achat n’a cessé de faire des dégâts chez les constructeurs automobiles. Si le phénomène est mondial touchant même les pays émergents, en France, ce secteur clé enregistre son plus mauvais résultat en 2008 avec une baisse de 14% des ventes des véhicules neufs en novembre 2008, à part Renault qui arrive à maintenir la tête hors de l’eau grâce à sa filiale à bas prix DACIA.

PSA, comme tous les constructeurs automobiles est contraint de restreindre sa production et revoir ses axes stratégiques traditionnels -à savoir pour PSA : l’offensive dans les produits, la primauté technique, notamment dans les moteurs diesel, l'expansion sur les marchés traditionnels et la conquête de nouveaux débouchés, la politique des plates-formes rigoureuse et l'élargissement de la coopération avec d'autres constructeurs pour se concentrer sur des restructurations profondes .Pour 2015, un programme de relance opérationnel a été mis en place. Dans cette perspective, pour maintenir sa stratégie de croissance, la recherche de complémentarités et de plans d’alliances s’avère indispensable.

Plusieurs facteurs permettent d'expliquer la crise du secteur aujourd’hui en pleine remise en question: les fluctuations constantes du prix de l’essence et des matières premières, le tarissement du crédit qui menace désormais l'ensemble de la chaîne, la crise de confiance des consommateurs qui a pour effet de baisser la demande, sans oublier les nouvelles normes écologiques qui entraînent une hausse des coûts de production. Ces contraintes pèsent sur les ventes et les marges, et obligent les acteurs à se restructurer.

Dans le lot c’est le groupe PSA Peugeot-Citroën qui paie le prix fort : en janvier 2010, le groupe annonçait des ventes mondiales en recul de 9,9% pour 2009 par rapport à 2008, alors qu’en 2008 le groupe affichait déjà une baisse de 8,7%, à moins de 3 millions de véhicules. C’est plus du double de la