Analyse Acte V scène 3 Le Mariage de Figaro Beaumarchais
« Acte V, scène 3 »
Le Mariage de Figaro (1784)
Introduction :
Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais est un dramaturge des Lumières né en 1732 et mort en 1799. Fils d’horloger, il a une vie aventureuse et mouvementée : espion, homme d’affaire, éditeur des œuvres de Voltaire. Il est influencé par Diderot pour le drame et Voltaire pour sa verve dénonciatrice. Il fonde la Société des auteurs dramatiques pour défendre les droits d’auteurs. Il est aujourd’hui reconnu pour sa trilogie de Figaro, Le Barbier de Séville ; Le Mariage de Figaro et La Mère coupable ; sa critique de la noblesse et des privilèges lui vaut la censure et la prison. Les philosophes et écrivains des Lumières s’appuient sur les découvertes scientifiques pour développer l’esprit critique et lutter contre les préjugés et les superstitions et les abus de pouvoir. Les Lumières valorisent le pouvoir de la raison et l’esprit de tolérance. Le Mariage de Figaro est un drame bourgeois écrit en 1778. La pièce se voit refuser la permission d’être jouée pendant 4 ans, elle passera devant 6 censeurs avant d’être acceptée. La première représentation a lieu en 1784. La scène 3 de l’acte V est un monologue de Figaro, qu’il prononce sans connaître le jeu de masques de Suzanne et la Comtesse afin de tromper le Comte. Il se lance alors dans le récit de sa vie, depuis sa naissance et à travers toutes les péripéties qu’il a rencontrées.
Axes de lecture :
Un autoportrait
Un Figaro désabusé mais non désespéré
Se croyant trompé par Suzanne, il se sent berné et moqué par le comte « et moi, comme un benêt »
Déçu de Suzanne, une ces « créature faible et décevante »
Reste combatif : « Non, monsieur le Comte, vous ne l’aurez pas...vous ne l’aurez pas » c’est un sentiment d’injustice qui anime sa colère
Tragicomédie et picaresque
Tragicomédie comme celle des héros picaresques (ex : Don Quichotte se bat contre les moulins à vent)
L’échec de sa vie : « le sot métier de mari, quoique je