analyse baudlhinio
Intro :
Ce poème appartient à la première partie des « Fleurs du mal » et fait partie du cycle Marie D’Aubrun qui est passionnée et intellectuelle. B. a vécu 10 avec elle. Ce poème est aussi une invitation au voyage par l’imaginaire, un voyage vers le nord. B. a rêvé ce voyage à partir de la peinture (il était critique artistique). Il est écrit sous forme de triptyque (tableau construit en 3 parties).
La structure du poème correspond à 3 tableaux reliés par le refrain. Chaque strophe a 12 vers construits sur 5 et 7 syllabes (5 : pentasyllabe). Le refrain est un distique de 7 syllabes (heptasyllabe).
L’analogie entre pays rêvé et la femme aimée.
La description de la chambre des amants
Harmonie du soir Une invitation au rêve
Le poème nous emporte par l’imagination vers un ailleurs. Les deux impératifs, « songe » et « vois », connotent le rêve. Le poème nous permet déjà de voyager. Les sujets sont toujours à la troisième personne. Il y a une absence totale des repères temporels. Les infinitifs de la première strophe ont une valeur impersonnelle et éternelle qui marque beaucoup plus un voyage de l’esprit qu’un voyage réel. Le conditionnel de la deuxième strophe marque une temporalité vague qui reflète la projection immédiate dans un hors temps, dans un rêve. Nous avons quelques repères spatiaux qui suggèrent l’ailleurs, sans qu’aucun lieu précis ne soit précisé, ainsi que le suggère l’adverbe « là-bas » et le terme assez vague de « pays ». La référence à l’Orient est explicite dans la strophe 2. Nous avons également une référence à la Hollande, aux vers 7 et 8 avec l’évocation de l’intérieur des maisons hollandaises par les peintres. Les plans généraux de l’intérieur de la maison donnent une vision globale, panoramique qui contribue aussi à la création d’un rêve et d’un univers imaginaire. L’usage des pluriels aux strophes 2 et 3 donne au monde évoqué un charme