Analyse Bo Te
La Boîte à merveilles s’ouvre sur une prise de conscience du narrateur d’un état durable d’insomnie et de solitude : « …moi, je ne dors pas. Je songe à ma solitude et j’en sens tout le poids » et se transforme en quête de vérité.
La nuit et le poids de la solitude déclenchent le récit. Le narrateur-adulte se penche sur son passé à la recherche de réponses possibles : « Ma solitude ne date pas d’hier….P3. » ou à la recherche de réconfort : « pour égayer ma solitude, pour me prouver à moi même que je ne suis pas mort. P6. ».
La quête se fondera sur la mémoire fabuleuse de l’enfant de six ans : « Cire fraîche...les moindres événements s’y gravaient en images ineffaçables…cet album…P6. ».
Les outils de l’enquêteur sont donc les images d’un album. Portraits et paysages se succéderont au fur et à mesure qu’il en tournera les pages.
L’abondance de l’imparfait est justifiée par la dominance du descriptif. La nostalgie orne le récit de couleurs, de parfums et de tendresse. La perception de l’enfant l’entraîne dans le monde du merveilleux et de la magie.
L’espace dans la boîte à merveilles
Le déplacement de l’enfant s'associe à la rencontre de « l'aventure » et à la quête de la connaissance. On peut réduire l'itinéraire dans le cas de La Boîte à Merveilles à un schéma simple, deux types de base dominent :
L’aller / retour
L’initiation et la conquête
L’enfant revient toujours à son point de départ, la maison, plus exactement la pièce occupée par sa famille. L'espace offre un spectacle, plus qu’il ne sert de décor à l'action, cette dernière n’étant pas privilégiée. Il est soumis au regard du personnage. L’enfant se dresse en spectateur. La relation entre le lieu et son état d'âme est forte. Une correspondance symbolique s'établit entre l’enfant et les lieux décrits.
Le temps dans la boîte à merveilles
Le temps est vague, imprécis, flou. Premier repère, l’âge du personnage principal :