Analyse Casa Milà
Cette maison Mila, qui aurait du exalter la puissance et la gloire du couple est d'emblée rebaptisée par les Barcelonnais eux mêmes d'un nom péjoratif : la Pedrera, la carrière
Elle est érigée à l'angle d'une des plus riches avenues de la ville : Gaudi en rupture avec les règles en vigueur va imposer un pan coupé mou à la place d'un angle.
Mais derrière l’œuvre d'art il y a des exigences du promoteur ; les Mila, en effet, demandent à Gaudi de leur construire un immeuble qui outre leur résidence, doit comporter une vingtaine d'appartements locatifs, un parking, des mansardes, une terrasse...
Immeuble habitation + hôtel particulier
Il doit convertir cette masse imposante en un lieu de vie ouvert sur la lumière.
Gaudi passionnée d'anatomie, envisage son immeuble comme un corps revêtu d'une peau
B/La façade n'est pas un mur porteur mais un mur rideau qui viendra s’emboîter dans les éléments métalliques qui sortent des poutres de l'armature
Elle est ajustable à merci, on peut la ciseler, la tordre, la faire ondoyer d'un mouvement continu qui donne l'impression que toute la masse du bâtiment est porté par le rythme de ses ondulations.
La façade devient une pièce sculpturale
Avec cette façade il va aller au bout de la déstructuration d'un architecture fondée sur la ligne et l'angle droit.
La facade comporte de grandes fenetres, 150 en tout.
Les balustrades des balcons sont composés de ferraille recuperées.
La façade arrière n'est visible que par le voisinage mais ne sera pourtant pas negligé pas Gaudi: balustrade serpentine, façade enduite d'un mélange de chaux et de ciment, de la couleur.
Nous sommes en 1910 et l'on peut voir dans ses formes une prémonition de l'art abstrait et aussi bien un mélange d’archaïsme et de modernisme. Gaudi soutient alors qu'il puise son inspiration dans l'observation de la nature.
C/Gaudi veut un édifice ouvert sans