Analyse concurrentielle des vins
Comment peuvent réagir les vins français face à la concurrence des vins du Nouveau Monde ?
Synthèse managériale
En 1994, la part de marché des vins du Nouveau Monde (Afrique du Sud, Argentine, Australie, Chili, Etats-Unis et Nouvelle Zélande) dans les échanges mondiaux représentait à peine 10 % alors qu’elle atteint 20 % en 2000. Ce succès s’est fait au détriment des vins du Vieux Continent et de la France en particulier dont la notoriété s’est fortement dégradée depuis une quinzaine d’années. La concurrence la plus rude concerne les vins de moyen de gamme, entre 4 et 8 euros.
La situation est pourtant favorable puisque même si la consommation mondiale est stable, certaines zones comme l’Asie sont en forte croissance. La consommation de vin évolue, les femmes s’y intéressent de plus en plus mais les jeunes le découvrent plus tard. Le contexte de répression de l’alcool dans les pays du Vieux Continent n’explique pas ce désintérêt pour le vin puisque le Nouveau Monde progresse sur ces marchés.
Il faut plutôt rechercher les causes au sein même du vin français ; une qualité très irrégulière, une réglementation stricte, et une mauvaise adéquation de l’offre par rapport à la demande expliquent en partie la baisse des parts de marché. Les vins français sont difficilement identifiables à cause de leur multitude et leur diversité, le packaging est également souvent peu attrayant. Ils ne répondent pas non plus aux attentes du consommateur en matière de goût car la tendance est aux vins fruités et simples, faciles à boire. Le cours élevé de l’euro est aussi pénalisant.
Au contraire, la production des vins du Nouveau Monde est surtout réalisée par des grands groupes dont le credo est le marketing. Ils réalisent de nombreuses études pour connaître le consommateur et ciblent principalement les novices en leur proposant un vin simple et plutôt sucré. Des marques sont créées pour donner des repères aux consommateurs et l’accent est mis sur la