Analyse courbet le desesperé

650 mots 3 pages
ANALYSE DU TABLEAU
Le désespéré est probablement le tableau le plus singulier et le plus mystérieux de la série des autoportraits de jeunesse de Gustave Courbet. Ni l’artiste, ni ses contemporains ne s’expriment à son sujet, si ce n’est le docteur Paul Collin, qui assista Courbet dans ses derniers instants à La Tour-de-Peilz. Dans la description rapide qu’il fait de l’intérieur du peintre en exil, il mentionne « un tableau représentant Courbet avec une expression désespérée et qu’il avait intitulé pour cette raison Désespoir ». […] D’emblée nous est donnée une information capitale, celle de la présence de l’œuvre dans le dernier atelier du peintre, signe de son attachement particulier pour cette toile. […] Le désespoir dont il est ici question a-t-il été, à un quelconque moment, celui de l’artiste ou bien s’agit-il d’une « tête d’expression », un exercice théorique pour lequel le jeune Courbet aurait, par commodité et narcissisme, étudié son propre visage ?
Les divers exégètes de l’artiste ont insisté sur sa jovialité, sa générosité, son appétit de vivre ; ces qualités avérées composent un portrait par trop conforme, jusqu’à la caricature, à l’image que Courbet voulait donner de lui. L’artiste connaissait également des périodes d’abattement, et plusieurs indices révèlent un tempérament perméable à la mélancolie. Dans les années où le tableau a été réalisé, la correspondance de Courbet ne donne malheureusement que peu d’indications ; les lettres à sa famille sont visiblement écrites pour rassurer (ce trait se vérifiera même dans les situations les plus désespérées) ; l’année 1843 est totalement lacunaire. […]
En 1845 cependant, épuisé par ses efforts pour achever son envoi au Salon, il se dit « très fatigué de corps et d’esprit et incapable de travailler ». Francis Wey le trouve en 1848, « maigre, pâle, jaune et osseux », en 1850 « plus efflanqué, plus blême que jamais». […]
En 1854, Courbet lève pour la première fois le voile sur ses tourments intérieurs :

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