Analyse de britannicus selon la mise en scène de jean-louis martinelli
Texte de Jean Racine
Mise en scène de Jean-Louis Martinelli
Représentations le 24 octobre 2012 à 20h30 au Théâtre Nanterre-Amandiers
Durée 2h10
Problématique : Comment Jean-Louis Martinelli a-t-il choisi, par le jeu et l’espace, de rendre compte de la relation de Néron aux autres personnages ?
Introduction
Britannicus est une tragédie en cinq actes et en vers de Jean Racine, représentée pour la première fois le 14 décembre 1669 à l’Hôtel de Bourgogne. Britannicus est la deuxième grande tragédie de Racine. Pour la première fois, l’auteur s’inspire de l’histoire romaine. L’empereur Claude a eu un fils, Britannicus, avant d’épouser Agrippine et d’adopter Néron, fils qu’Agrippine a eu d’un précédent mariage. Néron a succédé à Claude. Il gouverne l’Empire avec sagesse au moment où débute la tragédie. Racine raconte l’instant précis où la vraie nature de Néron se révèle : sa passion subite pour Junie, fiancée de Britannicus, le pousse à se libérer de la domination d’Agrippine et à assassiner son frère. Comme c’est le cas généralement chez Racine, Néron est poussé moins par la crainte d’être renversé par Britannicus que par une rivalité amoureuse. Son désir pour Junie est empreint de sadisme envers la jeune femme et envers tout ce qu’elle aime. Agrippine est une mère possessive qui ne supporte pas de perdre le contrôle de son fils et de l’Empire. Quant à Britannicus, il donne son nom à la pièce mais son personnage paraît un peu en retrait par rapport à ces deux figures.
Jean-Louis Martinelli a choisi une mise en scène minimaliste à l'atmosphère austère et sombre. Un rideau translucide, un décor imposant et des costumes aux couleurs significatives sont de mise pour réinterpréter ce grand classique. L’action se situe au palais de l’Empereur, un demi-cercle qui fait face au public. De hauts murs complétés de plusieurs couloirs étroits, au milieu un bassin de pluie : impluvium romain, reflet de la tragédie autour duquel tourne lentement un