Analyse de dialogue, sur les quais
Sur les quais (« On the Waterfront »), Elia Kazan, 1954
Résumé de l’intrigue
Dans les années 50 à New York, le quotidien des dockers est gangréné par les activités illégales d’un syndicat mafieux dirigé par Johny Friendly.
Terry Malloy assiste impuissant à l’exécution d’un de ses collègues. Il doit alors faire face à un dilemme terrible : dénoncer le syndicat à la justice ou ignorer l’évènement ?
Poussé par le prêtre de sa paroisse et la sœur du docker assassinée (dont il tombe amoureux), Terry va briser la loi du silence, condamnant ainsi son frère Charley, le bras droit de Johny Friendly.
Séquence dialoguée
INT—NUIT-TAXI
Charley et Terry rentrent dans un taxi.
TERRY
Je suis content que tu sois passé, j’avais besoin de te parler.
CHARLEY
Ah oui?
CHAUFFEUR
Où on va ?
CHARLEY
Sur River Street, je vous dirai où vous arrêter
TERRY
Je croyais qu’on allait à la boxe?
CHARLEY
Oui, mais je veux prendre un pari chez le bookmaker avant. Et puis ça va nous permettre de bavarder.
TERRY
Rien ne peut t’empêcher de parler, n’importe où.
CHARLEY
J’ai entendu dire que t’avais reçu une assignation.
TERRY
Oui…
CHARLEY
Les gars savent que tu ne te mettras pas à table, mais ils aimeraient que tu traînes un peu moins dehors.
J’ai un petit filon en vue pour toi, là-bas, sur les docks.
TERRY
Le travail tous les jours, un apéro de temps en temps, c’est tout ce que je demande.
CHARLEY
Ça va un temps quand tu es un gosse, seulement maintenant t’approches de la trentaine. C’est le moment de penser à avoir un peu plus d’ambition.
TERRY
J’ai toujours pensé qu’on vivait un peu plus vieux sans tout ça.
CHARLEY
Peut-être.
CHARLEY
Un nouvel appareil va être mis en service sur le quai 9, qu’on vient d’inaugurer.
Ça paye cher, six cents les cent kilos, et pas seulement à l’entrée, tu les as aussi à la sortie et t’a même pas à remuer le petit doigt.
Ça va chercher 200, 300,